Les fetes en France

Etrennes

Le mot «étrenne» vient du latin strena, qui désigne un don ou un présent de bon augure.

Les étrennes s’offrent pour le 1-er janvier :

- aux enfants d’abord, le plus souvent sous la forme d’une petite somme d’argent, jouets et cadeaux ayant déjà été distribués à Noël ;

- à la famille et à quelques amis à qui l’on présente ses vœux avec des fleurs, des confiseries ou du champagne ;

- aux employés de maison que l’on gratifie d’un treizième moins de salaire ;

- aux gardiens d’immeuble à qui l’on remet, sous enveloppe fermée, une somme approximativement égale au dixième du loyer payé mensuellement ou de la valeur locative, pour les copropriétaires ;

- aux employés des Postes dont on évalue la gratification au volume du courrier quotidiennement distribué et au calendrier présenté ;

- aux éboueurs enfin, en fonction des services rendus (mais cela n’est, en aucune manière, une obligation).

Visite de Jour de l’An

On n’effectue presque plus ce genre de visite sauf en province où la tradition en demeure. Elle se pratique dès la fin du mois de décembre et dans tout le courant du mois de janvier. Il convient encore de la faire aux membres de sa famille ou à ses amis plus âgés, ainsi qu’aux personnes envers qui on a des obligations et auxquelles on doit présenter ses vœux. Elle dure de quinze à vingt minutes, plus longtemps si on le désire, mais pas moins.

Le gui porte-bonheur

Le gui est une plante parasite qui peut vivre quarante ans sur un arbre. En hiver, il reste vert, alors que l’arbre semble mort, sans feuilles. Pour les Gaulois, le gui du chêne était sacré. Au sixième jour de la Lune qui succède au solstice d’hiver, c’est-à-dire autour du 31 décembre, ils organisaient une grande fête du gui. Les druides le coupaient avec une serpe d’or en prononçant une formule incantatoire : «O ghel an heu !», que le blé lève ! Ils espéraient ainsi rendre la terre féconde. Cette expression s’est transformée au cours des ages pour devenir aujourd’hui «Au gui l’an neuf !». Embrasser une personne de sexe opposé sous le gui porte chance à l’un et à l’autre pour toute l’année à venir.

Croyances populaires

Comme ce que l’on fait au moment où les douzes coups de l’année sonnent se répétera tout au long de l’année, naguère peu de personnes se couchaient. Si, à chaque coup de minuit on avale douze grains de raisin, sans s’étrangler, les souhaits formulés ont toutes chances de se réaliser. Mais l’avenir s’assombrit pour celui qui n’est pas parvenu à absorber les grains ou qui les a recrachés.

Il est bon de casser le verre dans lequel on a bu du champagne au moment du changement d’année : «On dit ainsi que l’on rompt avec l’ancien, que l’on est ouvert à la nouveauté, à la régénération». On recommande parfois d’ouvrir la porte quelques minutes avant minuit pour permettre à l’esprit de l’année passée de partir et de ne pas dire de mal des douze mois écoulés avant le changement d’année. En règle générale, pour que l’année soit bonne, la première personne que l’on voit doit être de sexe différent. Il faut toujours porter le 1-er janvier un vêtement neuf ou du moins un nouvel accessoire.

Il faut savoir que ce que vous faites un 1-er janvier, en bien ou en mal, vous marquera pour toute l’année. Si l’on est actif ou de bonne humeur, on le restera mais si l’on pleure ce jour-là, on le fera également jusqu’au nouvel an suivant.

Se lever de bon matin ce jour attire la prospérité ; casser un verre au réveil, sans le vouloir, ou renverser sa boisson sur la nappe au cours du repas, promet également une bonne année.

Balayer le jour de l’an porte malheur car cela équivaut à «balayer sa chance». Il ne faut rien jeter, même de l’eau sale. Faire la lessive entraîne la mort d’un membre de la famille avant la fin de l’année ou celle de la personne à qui appartiennent les vêtements.

Une tradition générale veut que les douze premiers jours de l’année indiquent le temps qu’il fera chaque mois (si le 2 janvier est beau, février sera beau, si le 3 est pluvieux, mars sera pluvieux, etc.).

Epiphanie

L’Epiphanie, du mot grec epiphaneia, « apparition », qui célébrait à l’origine la Nativité, honorait au XV siècle le souvenir du baptême du Christ mais aussi son premier miracle (eau changée en vin aux noces de Cana), et enfin l’adoration des Mages. C’est cette dernière commémoration qui perdure aujourd’hui.

L’Epiphanie fut longtemps fêtée le 6 janvier et tombait au lendemain de la période passant pour magique des douze jours après Noël. Elle fut considérée longtemps comme la date du solstice d’hiver et donnait lieu à d’importantes célébrations religieuses. La fête des rois correspond par ailleurs au début du carnaval.

La tradition de la fève des rois pourrait etre d’origine païenne. Certains y voient une transposition des Saturnales romaines, fêtes en l’honneur de Saturne qui donnaient lieu ç des réjouissances et des banquets, au cours desquels on tirait au sort un roi avec de vraies fèves : tous, maîtres et esclaves, riches et pauvres, devaient lui obéir.

Malgré les efforts de l’Eglise pour faire disparaître toute trace de paganisme, la coutume des rois subsista chez les chrétiens.

Selon la tradition, c’est le plus jeune garçon de l’assistance qui monte sur la table, ou plus généralement se cache dessous. Le « président » des convives (presque toujours la personne la plus âgée) coupe chaque part du gâteau ou galette et demande à l’enfant de désigner celui à qui elle doit revenir. La première tranche, qui est « pour le bon Dieu », est toujours mise de coté pour etre donnée au pauvre qui se présenterait. On prétendait que ne pas donner l’aumône aux pauvres qui mendiaient le soir ou le lendemain des rois portait préjudice aux récoltes.


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