Les fetes en France

Pour l’ensemble des Français, l’Ascension ne donne pas lieu à de grandes manifestations. Elle est cependant appréciée puisqu’elle est fériée, toujours un jeudi, et souvent assortie d’un pont.

La Pentecôte

Dix jours après l’Ascension a lieu la grande fête de Pentecôte, soit cinquante jours après Pâques. D’ailleurs, le mot Pentecôte vient du grec et signifie « cinquante jours ». Le jour de Pentecôte, les chrétiens commémorent un événement survenu chez les disciples. Cinquante jours après la résurrection de Jésus, les disciples se réunissent dans une salle pour prier. Soudain, un grand vent se lève, balaie tout sur son passage et force les portes et les fenêtres closes. Terrifiés, les disciples voient tomber sur chacun d’eux des langues de feu. Ils sortent alors dans les rues de Jérusalem, et se rendent compte qu’ils savent parler une multitude de langues. Ils annoncent à tous que le Christ est ressuscité, et de nombreuses personnes se convertissent.

On disait que la fête de la Pentecôte donnait de grandes vertus à l’eau bénite ce jour-là qui était répandue aux quatre coins des maisons pour éloigner la foudre. Le beurre baratté à la Pentecôte, qui se conserve presque une année, passait pour avoir des propriétés curatives.

En Bretagne on dit que cette époque qu’on appelle « semaine blanche » (la semaine qui commence à la Pentecôte et qui finit à la Trinité) a une grande influence sur la nature. Aussi on dit qu’il faut laisser la terre se reposer et s’abstenir de coudre et de voyager.

Si le vent souffle la veille de la fête, il soufflera dans la même direction pendant six semaines, s’il pleut le samedi de la Pentecôte, cela continuera pendant sept semaines. On dit aussi : Pentecôte humide, Noël splendide.

Le 14 juillet

En France, le 14 juillet commémore la prise de la Bastille, qui eut lieu le 14 juillet 1789. Cet événement historique marque le début de la Révolution française. La Bastille, située à l’est de Paris, fut construite sous Charles V. On y enfermait les personnes qui s’opposaient à la politique du roi. La prise et la destruction de la Bastille par les révolutionnaires sont le symbole de la liberté.

En avril 1792, un officier français en poste à Strasbourg, Claude-Joseph Rouget de Liste, compose un « Chant de guerre pour l’armée du Rhin ». Quelques mois plus tard, des Révolutionnaires de Marseille qui participent à l’insurrection du Palais des Tuileries, à Paris, reprennent ce chant. Le succès est tel que la « Marseillaise » est déclarée chant national le 14 juillet 1795. Elle accompagne aujourd’hui la plupart des manifestations officielles.

Le 14 juillet 1790, on rappela cet événement en organisant une immense « Fête de la Fédération ». en 1880, le président de la République le déclare fête nationale. C’est la fin de la Première Guerre mondiale que le 14 juillet devient une fête patriotique et militaire.

Les défilés militaire sont l’occasion pour un pays de montrer sa puissance militaire. Il est loin, le temps où l’on faisait la guerre à cheval. Aujourd’hui, on regarde, fasciné par d’impressionnantes armes sophistiquées, comme les engins nucléaires, ces missiles électroniques, qui descendent sous bonne escorte l’avenue des Champs-Elysées.

Bien plus gai que les chars et les cannons, le feu d’artifice illumine la nuit d’été. Les feux du 14 juillet sont célèbres. Cette technique, appelée aussi pyrotechnie, remonte au 16e siècle.

L’Assomption

Le nom de cette fête provient du verbe latin adsumere qui veut dire « tirer en soi ». Les chrétiens rappellent en ce jour que la Vierge Marie, la mère de Jésus le Christ, a terminé sa vie terrestre et que Dieu l’a élevée auprès de lui dans le ciel ?

Cette fête connut très tôt un immense succès. Dès le IV e, les chrétiens organisaient de grandes processions en l’honneur de la Mère de Dieu. En France, cette tradition date de 1638. Cette année-là, le roi Louis XIII fit le vœu de consacrer

Le royaume à la Vierge Marie pour la remercier de lui avoir donné un enfant, alors que, marié depuis 23 ans à Anne d’Autriche, il n’avait pas pu avoir jusqu’alors de descendant. L’enfant n’était autre que le futur Roi-Soleil, Lois XIV. Le roi ordonna que l’on organisât obligatoirement, le 15 août, de solennelles processions à travers tout le pays. Aujourd’hui, dans les monastères et dans les grands lieux de pèlerinage dédiés à Marie, comme Lourdes, on organise encore des processions ce jour-là.

Dans certaines régions montagneuses, le 15 août, on transporte des statues de la Vierge à travers les alpages pour les déposer dans une petite chapelle, souvent située au sommet d’une colline. Cette tradition est fréquemment liée à la transhumance.

Et c’est le 15 août, au bord de la mer, notamment en Bretagne, que les bateaux de pêche mais aussi de plaisance sont bénis par un prêtre.

La Toussaint

La Toussaint (fixée au 1er novembre vers l’an 800) qui fête tous les saints, est pratiquement confondue avec le jour des Morts (2 novembre), consacré aux défunts.

A l’origine, la Toussaint n’était pas célébrée en novembre, mais en plein mois de juin. Au début du VII e siècle, le pape Boniface IV fixe cette fête au 13 mai. En 875, changement de saison : « Ce sera le 1er novembre. » décrète solennellement le pape Grégoire IV.

Pour les chrétiens, la Toussaint est la fête de tous ceux qui ont témoigné de L’Evangile jusqu’à la mort. Au début, elle concernait surtout les martyrs. Puis quand les chrétiens ne furent plus persécutés, on honora la mémoire des personnes qui avaient mené une vie exemplaire. Aujourd’hui, l’Eglise a déclaré martyres et saintes plus de 40 000 personnes.

Mais la Toussaint, c’est aussi la fête de tous ceux qui sont restés inconnus ainsi que la fête des chrétiens vivants, considérés comme des « saints » en devenir.


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