Les fetes en France

Le mois de mais, qui apparaît comme la fête de l’amour, n’est toutefois favorable pour se marier, cette croyance existait au temps des Romains et sans doute également chez les Gallo-Romains. Cet interdit se trouva d’ailleurs en quelque sorte justifiée lorsque au 18e siècle, l’Eglise décréta que lai serait le mois de la Vierge. En Franche-Comté, en Provence et en Languedoc, on l’explique par le fait que c’est le mois où les ânes sont amoureux. Cette superstition était très forte dans le sud de la France. 50% environ de la population, 60 à 70% pour le Vaucluse, la respectaient.

Au début du 19e siècle, les grands pays occidentaux, comme la France, l’Angleterre, les pays germaniques ou flamands, mais aussi les touts nouveaux Etats-Unis d’Amérique, s’industrialisent très vite. On construit de gigantesques usines.

Les conditions de travails des ouvriers sont déplorables : hommes, femmes et même enfants travaillent douze à quinze heures par jour, sept jours sur sept, durant toute l’année. Les vacances n’existent pas, les jours fériés sont très peu nombreux, limités aux grandes fêtes religieuses.

En 1841, bonne nouvelle : les enfants de moins de 13 ans n'ont plus le droit de travailler. Avant, cette interdiction ne concernait que les enfants de moins de 8 ans. A peine sortis du berceau, les enfants étaient jetés dans le monde du travail, au mépris de leur santé et de leur éducation. Il est vrai que l’école n’était pas encore obligatoire.

Autre petite révolution : en 1864, la grève n’est plus considérée comme un délit. Mais elle reste sévèrement réglementée.

En 1886, les organisations ouvrières choisissent ce jour pour organiser une grève. Elles réclament huit heures de travaille par jour, pas plus. A Chicago, cette grève se termine dans un bain de sang, qui provoque la mort de trois ouvriers. Le lendemain, une bombe explose et tue deux policiers. Un terrible massacre s’ensuit.

Trois ans plus tard, en 1889, le Congrès international, socialiste choisit le 1er mai comme journée internationale de revendication. Depuis, ce jour est marqué par des grèves et des manifestations, parfois sévèrement réprimées. Le symbole arboré par les ouvriers qui manifestent en défilant est un triangle rouge. Il symbolise la séparation de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisir.

C’est seulement depuis 1906 que le dimanche, on se repose. Avant, on travaillait 7 jours sur 7, plus de 8 heures par jour, et même le 1er mai.

En 1941, en France, le maréchal Philippe Pétain est au pouvoir. Le 1er mai correspond à la Saint-Philippe (aujourd’hui, cette fête a lieu le 3 mai). Le Maréchal saute sur l’occasion et transforme le sens de la journée : le 1er mai n’est plus l’occasion de revendications sociales mais un jour qui exalte la valeur du travail. Il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que les choses changent. En 1947, le 1er mai devient une fête légale, chomée et payée.

Fête du travail ou pas, le 1er mai est surtout connu pour son maguet. On raconte que le roi Charles IX offrit, le 1er mai 1561, quelques brins de muguet aux dames de la cour. Depuis le 18e siècle, la coutume veut que le 1er mai on offre à celles et ceux que l’on aime un brin de muguet comme porte-bonheur. Après la Seconde Guerre mondiale, à l’initiation de journal communiste L’Humanité , les militants travailleurs se mirent à vendre au bord des routes des brins de muguet. Aujourd’hui, un décret autorise toute personne à vendre du muguet sur la voie publique mais seulement le 1er mai.

Aujourd’hui, ce jour est célébré dans la plupart des pays industrialisés, sauf aux Etats-Unis, ou la fête du travail est célébrée le premier lundi de septembre. Ce qui permet aux travailleurs de bénéficier tous les ans d’un long week-end de repos.

Le 8 mai. Fête de la victoire

Le 8 mai 1945, l’Europe n’est plus qu’un vaste champ de ruines. Adolf Hitler, le chef du parti nazi, à la tête de l’Allemagne, s’est suicidé le 30 avril. La reddition est proche. Le 7 mai, le général américain Eisenhower reçoit la capitulation du général allemand Jodl, dans un lycée de Reims. Le lendemain, les armes se taisent, et la victoire des Alliés sur le régime nazi est signé dans un bunker de Berlin en ruine. La Seconde Guerre mondiale est terminée en Europe. Elle se solde par un bilan terrifiant : 55 millions de morts, 38 millions de blessés. Depuis 1953, en France, on commémore le 8 mai et la fin du régime nazi.

Cette journée, comme le 11 novembre, est marquée par un dépôt de gerbes devant les monuments aux morts de toutes les communes du pays.

L’Ascension

L’Ascension, parfois appelée « petites Pâques », célèbre, quarante jours après Pâques, la dernière apparition du Christ à ses disciples, puis sa montée miraculeux au ciel, auprès de son Père (en latin, ascendere veut dire monter). Ce jour saint peut donner lieu à des prodiges : certains ont vu, dit-on, des processions dans le ciel et entendu les anges chanter, d’autres ont aperçu la forme d’un mouton dans les nuages (rappel de l’agneau de Dieu). Ce jour-là, on doit s’abstenir de travailler car cela porte malheur et favorise les accidents (Outre-Manche) ou attire la foudre, si on veut conserver une bonne santé, il ne faut pas manger de légumes (Ardennes), ni de groseilles car ce fruit abrite le diable.

Le nombre 40 n’est pas le fruit du hasard. Dans la Bible, on le rencontre souvent (dans deux évangiles, ceux de Marc (16, 19) et Luc (24, 50-53) et dans les Actes des Apôtres (1, 9-11)). Il symbolise l’attente et l’épreuve. 40, c’est le nombre de jours que Noé devra attendre dans son arche, avec tous les animaux du monde, avant de trouver une terre ferme pour accoster. 40, c’est le nombre des années que le peuple des Hébreux, en route vers la Terre promise, passe dans le désert du Sinaï. 40, c’est le nombre des années du règne de David, mille ans avant la naissance du Christ. 40, c’est encore le nombre de jours et de nuits qu’il faut au prophète Elie pour traverser le désert vers la montagne de Dieu. 40, c’est le nombre de jours que Jésus passe au désert à jeûner.


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