Les fetes en France

Le jet des confettis (qui se sont substitués aux œufs crus) lors du carnaval de Nice avait l’origine valeur de purification. Danser le jour du mardis gras assure la prospérité du chanvre, des raves et des navets.

La tradition consistant à manger des crêpes à mardis gras, ou à un jour gras (dimanche, lundi, mardis gras), qui, pour certains, est une survivance des festins que l’on faisait autrefois (c’est-à-dire à l’époque où la jeûne du carême était respecté), porte bonheur et attire l’argent.

Les os restant du repas de la fête du mardis gras avaient (le pouvoir d’empêcher les renards de dévorer les poules. Il suffisait de faire plusieurs fois le tour du poulailler avec ses os et de les semer au troisième ou quatrième tour. Pour l’efficacité de l’opération, il ne fallait être vu de personne. On aura de nombreux œufs si, le mardi gras, on donne à manger aux poules dans un cercle (de tonneau par exemple). La semaine précédant mardi gras, faire la lessive entraine une mort.

Pâques

Pâques, qui commémore la résurrection du Christ, est la fête la plus ancienne et la plus importante chez les chrétiens. Le concile de Nicée (325) l’a fixée au premier dimanche suivant la pleine lune après l’équinoxe du printemps (21 mars). Le rite pascal a des antécédents païens : c’est Eastre, la déesse du printemps et de la Renaissance de la nature des Saxons, qui a donné le mot Easter (Pâques en anglais). Cette déesse, dont la fête coïncidait avec l’époque de la célébration des Pâques chrétiennes, avait le lièvre pour attribut, d’où la tradition du lièvre ou du lapin de Pâques qui apporte aux enfants les œufs. Sous l’impulsion des premiers missionnaires qui tentaient de convertir les Germains installés au nord de Rome, Pâques, au IIe siècle, prit la place de la fête d’Eastre.

Les feux de Pâques, allumés dans certains régions montagneuses d’Allemagne, autour desquels on se rassemblait pour chanter, peuvent également passer pour une survivance de rituels païens saluant l’équinoxe du printemps et honorant le soleil : « Les feux de Pâques symbolisent le triomphe de la lumière sur les ténèbres. Les anciens Germains les allumaient en l’honneur de Thor, qui leur ramenait le printemps ; quand ils étaient éteints, leurs prêtres en recueillaient les cendres et les répandaient sur les champs afin de les rendre fertiles ».

Ce jour saint donne lieu à des prodiges : selon une tradition commune à la plupart des pays d’Europe, le Soleil, à son lever, danse,fait des bonds, pour saluer la résurrection du Christ.

Les œufs de Pâques, distribués traditionnellement aux enfants, passaient, aux yeux de ces derniers, pour avoir été rapportés par les cloches le samedi saint, de Rome où ils avaient reçu la bénédiction du pape. On les faisait d’ailleurs souvent bénir par le curé, à l’issue de la messe. Le fait que Pâques soit la fête des œufs doit sans doute son origine au carême, période pendant laquelle l’Eglise, dès le Ive siècle, interdisait de manger des œufs, ce qui était autrefois scrupuleusement observé. Comme on ne pouvait empêcher les poules de pondre, on se trouvait avec une abondance d’œufs à Pâques et il fallait les cuire pour ne pas les perdre.

La distribution des œufs aux enfants est toutefois relativement récente en France : pour certains, la coutume serait née en Alsace vers la fin du XVe siècle d’où elle se serait répandue dans toute l’Europe. Depuis un siècle environ les œufs en chocolat sont apparus.

L’œuf, d’où est né le monde, selon de nombreuses civilisations, est un symbole de renaissance périodique de la nature, ou en résumé de résurrection. De plus, selon la légende, Simon de Cyrène qui avait aidé le Christ à porter sa croix sur le chemin du Calvaire, était un marchand d’œufs. Le fait de teindre les œufs (ou de les peindre) ne répondait pas à un seul souci esthétique en s’appuyant sur le fait que la couleur rouge, en général utilisée jadis pour les œufs de Pâques, était apotropaïque en Europe (à l’image du bleu en Orient). Les œufs de couleur rouge étaient considérés également comme un hommage au sang versé par le Christ.

Manger ces œufs le jour de Pâques, ce qu’on était supposé faire avant toute nourriture, passait pour sanctifier le corps : ils devaient donner la santé et promettaient une année heureuse. Offrir des œufs de Pâques, surtout ceux de couleur rouge, et notamment aux enfants leur porte bonheur.

Boire à Pâques un seau d’eau bénite du jeudi saint mettait à l’abri des morsures de serpent. Selon une croyance du Moyen Age, jeûner au pain et à l’eau préservait de la fièvre et des maux de dents. Le jour de la Résurrection est bénéfique pour une naissance. Dans de nombreuses régions de l’Europe, porter un vêtement neuf le dimanche de Pâques porte chance et met à l’abri pour un an des fientes d’oiseaux. Pour comprendre cette superstition, il faut se rappeler qu’autrefois, pendant le carême, on ne se lavait pas mais on s’aspergeait de cendres en signe de pénitence. A Pâques, on pouvait enfin changer ses vêtements. A cette occasion, arborer de nouveaux effets symbolisait la joie de la Résurrection et associait au renouveau.

1er mai. Fête de travail

Le mois de mais, dont le nom proviendrait de Maïa, déesse de la Terre et de la Fécondité représente le printemps par excellence et le renouveau. Le premier jour de mai, les jeunes Romains plantait des arbres verts ornés de fleurs en l’honneur de cette déesse pour qu’elle garantit une bonne moisson. Plus tard dans certaines régions françaises (Yonne, Cote-d’Or, Morvan, Nièvre, Creuse, Sologne, Touraine), on attribuait au petit arbre ou à la branche plantée dans le fumier dans la nuit du 1er mai la vertu d’éloigner les serpents des maisons.

En Provence, des petites filles habillées de blanc, portant une couronne et des guirlandes de roses ; étaient installées ce jour là sur une estrade élevée dans la rue. En Flandre française, on sonnait les cloches à partir de minuit le dernier jour d’avril pour éloigner les sorciers.


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